Impact 3D et plusieurs couches dans les tatouages sombres de M. Nobody
« Roberto, connu dans le monde du tatouage sous le nom de M. Nobody, est un artiste italien de 33 ans dont le parcours l'a conduit des rues d'Ostie, à Rome, aux lumières vives de Las Vegas. Dans cette interview, il partage son évolution artistique, qui a commencé avec le style réaliste, et parle de sa fascination pour les dessins tridimensionnels, ainsi que de sa passion pour la création de tatouages qui bougent et inspirent. De son sujet préféré, le crâne, à ses inspirations et objectifs futurs, Roberto nous offre un aperçu de l'esprit et du talent artistique derrière M. Nobody.

Salut Roberto, bienvenue sur Tattoo Life. Souhaitez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je m'appelle Roberto, j'ai 33 ans et mon nom d'artiste est M. Nobody.

D'où viens-tu et où habites-tu ?
Je suis italien, originaire d'Ostie, un quartier de Rome. Je vis actuellement à Las Vegas, Nevada, États-Unis.

Pourquoi avez-vous choisi Las Vegas comme nouvelle maison ?
La décision de déménager à Las Vegas était à la fois spontanée et délibérée. Je suis fasciné par cette ville depuis 2015, lorsque je me suis connecté pour la première fois avec un salon de tatouage pour une place d'invité. À l’époque, j’ai fini par faire un voyage différent, et l’opportunité ne s’est concrétisée qu’en novembre 2022.

As-tu toujours été là ?
Non, avant de déménager aux États-Unis, je vivais dans un petit village en Toscane. Ma première expérience professionnelle et personnelle à Las Vegas – et aux États-Unis – a eu lieu en novembre 2022, lors d'un séjour en guest de 24 jours. J’ai travaillé, exploré la ville et j’en suis rapidement tombée amoureuse. En une semaine, j’ai su que je voulais vivre ici pendant un moment. Nous avons commencé les démarches pour le visa O-1 en janvier, juste après la place d'invité, et en juillet 2023, j'ai officiellement fait le pas.

Où travaillez-vous? Pouvez-vous décrire le salon de tatouage ?
Je travaille au Seven Tattoo Studio, propriété de Daniel Rocha et Emily Rocha. Il est idéalement situé à proximité de l'aéroport et du célèbre Strip de Las Vegas. C'est l'un des studios les mieux équipés dans lesquels j'ai jamais travaillé, comprenant deux salles principales avec cinq stations chacune, une salle de perçage, un espace de maquillage permanent, une salle dédiée aux artistes et une salle de séminaire qui accueille régulièrement des artistes invités. Il y a aussi un coin salon spacieux pour les clients et une cuisine où nous partageons souvent les repas. C'est un studio où l'on aime vraiment passer du temps.

Comment décririez-vous votre style ? Du noir, avec un impact 3D et des sujets réalistes… et un plus ?
Mon style a ses racines dans le réalisme, mais au cours des deux dernières années, j'ai évolué vers une approche plus personnelle qui équilibre les effets réalistes et l'interprétation créative. Ce qui définit véritablement mon travail, ce sont les lignes négatives, ou flux. Ces lignes pivotent, interagissent avec le sujet principal et créent plusieurs calques, chevauchements et un impact 3D.

Avez-vous toujours utilisé ce style ?
Pas du tout. Comme beaucoup de tatoueurs, j’ai commencé par tatouer un peu de tout. Mon premier style préféré était le bio-organique, où je suis devenu fasciné par la tridimensionnalité et la façon dont les motifs se déroulaient sur le corps. Au fil du temps, j'ai évolué vers le réalisme, d'abord en couleur, puis en noir et gris lorsque j'ai déménagé en Suisse.
Finalement, je me suis senti contraint par les règles strictes du réalisme et j'ai cherché à m'en libérer, ce qui m'a amené à développer le style dans lequel je travaille aujourd'hui.

Le crâne est votre sujet favori ? Pourquoi?
Le crâne est définitivement devenu un de mes sujets favoris. Chaque fois que j’en crée un, j’ai l’impression de pouvoir ajouter quelque chose d’unique, ce qui rend le processus profondément satisfaisant. Mon imagination a tendance à se tourner vers des thèmes sombres et morbides, donc le crâne s'aligne naturellement avec ma vision artistique.

Qui vous inspire dans la scène du tatouage ?
Je m'inspire de nombreux artistes et styles. J'admire la simplicité et la propreté du travail de Cristian Casas, les volumes et textures de Kindamo et Posco Losco, et les compositions de Hernan Yepes. Ses influences de longue date incluent Guy Aitchison, Dmitriy Samohin, Carlos Torres et Victor Portugal.

Vous concentrez-vous sur une recherche particulière ? De nouveaux sujets ou aspects de votre technique ?
Après des années d'expérimentation, j'ai trouvé une formule qui me satisfait. Mon objectif actuel est d'affiner ma technique et d'ajouter de la complexité à mes créations.
Je trouve souvent mon travail trop statique, c'est pourquoi je cherche à mettre l'accent sur le mouvement dans mes tatouages.

Vous aimez voyager ou faire des guest spots ? Avec qui aimeriez-vous travailler un jour ?
Je préfère travailler en permanence en studio plutôt que de faire des spots invités. Je considère les voyages plus comme une opportunité de vacances que comme une activité liée au travail. J'adorerais collaborer à nouveau avec Kindamo et Daniel Rocha, et ce serait formidable de travailler un jour avec Victor Portugal et Carlos Torres.




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